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Fondation Jacques Rougerie : toujours plus loin, toujours plus haut (Partie 1)

 

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Le 17 janvier 2019, à l’Institut de France, dans la grande salle des séances, la Fondation Jacques Rougerie a récompensé les lauréats de la 8ème édition de son concours international d'architecture, la promotion 2018 Laurent Fayat.

Nous vous présentons dans cette première partie une descriptions des projets lauréats de la catégorie "Architecture, Design et Technologie pour la Mer", et nous vous souhaitons une bonne lecture !!!

ARCHITECTURE, DESIGN ET TECHNOLOGIE POUR LA MER

 

Nouveauté : focus « Constructions flottantes avec le plastique recyclé en mer »

Les micros et macros déchets de plastiques qui polluent toutes les mers du globe représentent une gigantesque masse de matières plastiques, de différentes sortes (polyéthylène, polypropylène, nylon, etc.). Qu’ils proviennent de filets de pêche, de chaluts, d’emballages, de déchets industriels ou ménagers, de résidus, d’articles et objets échappés d’un conteneur à la dérive, qu’ils soient rejetés en mer ou apportés par les fleuves, ces déchets sont un fléau planétaire, directement ou indirectement responsable de la destruction de la faune et de la flore marines, sous-marines et côtières.

Ils sont présents partout, visibles ou invisibles, rassemblés par les courants dans cinq principaux « vortex », sous forme d’une « soupe de plastique » notamment, mais aussi disséminés dans toutes les mers de manière éparse, en surface, entre deux eaux ou sur le fond, aussi échoués sur les rivages, enterrés dans les plages, etc.

La Fondation Jacques Rougerie invite cette année, les candidats à utiliser en particulier ce plastique présent dans les mers et les océans dans leur projet d’architecture pour le Prix Focus du concours

Architecture, Design et Technologie pour la Mer
Le projet présenté doit prendre en compte ce type de déchets plastiques présents en mer, les utilisant comme matériau de construction ou d’une toute autre façon qui permettra de les intégrer dans un projet architectural flottant, qu’il s’agisse d’un habitat, d’un bâtiment, d’un moyen de transport, d’une installation ou d’équipements (à usage professionnel, scientifique, de loisirs, social, etc.). Le projet doit utiliser un ou plusieurs types de micro ou de macro déchets présents dans les océans, dans leur forme entière lorsqu’ils sont collectés, ou bien sous la forme de granulés ou de tout autre matériau résultant du recyclage et de la transformation de ces plastiques.

Les candidats sont invités à être spécifiques, précis, créatifs, imaginatifs et à proposer une intégration originale de ces déchets dans leur projet. Néanmoins, le degré de faisabilité du projet proposé est pris en compte par le jury, ainsi que son adéquation avec son milieu environnant afin d’optimiser l’utilisation des déchets plastiques des océans.

Grand prix : Kaushal Tatiya ; Architecte ; Inde
Le bateau de Thésée : Comme un plug-in social
© FONDATION JACQUES ROUGERIE / Kaushal Tatiya

 

Etablir le médium : l'histoire de mon projet a commencé comme un dilemme personnel. Marcher à travers le bord de Mumbai : La ville des extrêmes (par Rahui Mehrotra), ma rencontre avec les soi-disant « communautés ouvrières » m'a permis de comprendre leur notion de signification et d'identité. Avec cette valeur émotionnelle envers eux, j'avais pour objectif de travailler au mieux-être de ces communautés de travailleurs. Le navire de Thésée est une pensée expérimentale remettant en question le caractère transitoire de l'identité. Cette proposition est un dispositif, une expérience de pensée, qui permet d'explorer le potentiel d'un avantage au-delà des limites des ambitions d'étalement industriel de Mumbai. De

Thésée comme un protagoniste métaphorique de l'identité.

L'objectif de cette étude est de permettre à des inconnus de ressentir une identité, grâce à leur participation, l'occasion de libérer leurs idées, émotions et expressions, en concevant un modèle d'engagement utilisant une base de navire existante. Un navire peut-il devenir un plug-in social ?

Tentative de fabrication d'un nouveau navire, en tant qu'interprétation de la théorie, qui est aujourd'hui une notion subjective. Nous le percevons comme une reconstruction du navire avec des besoins actuels et une partie de l'ancien, pour servir de catalyseur au futur. Petite intervention, mais avec le potentiel de se multiplier et de créer une différence majeure. Ainsi, un prototype du même est réalisé, montrant une expérience de compréhension du contexte local de Mumbai.

La résolution architecturale est adaptable et évolutive. Elle peut être utilisée dans plusieurs villes, à l'échelle locale ou dans le monde. Comment sa propre appartenance s'accompagne-t-elle d'une nouvelle identité ? Reste-t-il toujours le même navire de Thésée ? L'architecture en tant que mouvement : Le bateau de Thésée n'est pas limité juste à l'architecture.

Mention spéciale : Katarzyna Przybyla ; Architecte ; Pologne
Icemill : De l'eau pure pour la durabilité mondiale
© FONDATION JACQUES ROUGERIE / Katarzyna Przybyla

 

Le réchauffement climatique et ses conséquences ont un impact non seulement sur le climat, mais également sur la situation politique et sociale dans le monde entier. Cela se remarque déjà sous forme de conflits liés à l'eau, de guerres ou d'immigration climatique. Icemill propose de créer un réseau de centres de recherche capables de refroidir l'océan et de produire de l'eau potable pour inverser les changements climatiques. Les structures séparent l’eau salée de l’eau douce avec le gel, ce qui abaisse la température de l’environnement, empêche la fonte des glaciers existants et, d’autre part, préserve la faune et la flore locales.

Focus : Félix CHICOTEAU & Thomas Giroud ; Architectes ; France
Plastic Pirates Archipelago : Une hétérotopie au milieu des océans sur les déchets de la société
© FONDATION JACQUES ROUGERIE / Félix CHICOTEAU

 

L'Homme rejette de plus en plus de plastique dans la mer. Ces déchets sont une menace pour notre planète, mais ils pourraient aussi devenir la matière première d’une nouvelle ville dont les habitants choisiront de vivre autrement, sur les résidus de nos sociétés. Nous recyclons une ancienne plateforme pétrolière en une machine permettant de capter ce plastique en le transformant en matériaux utilisable par les imprimantes 3D.

La ville est une addition de quartier et de personnalités. Elle est polycentrique et en mouvement. L’Homme est replacé au centre de la ville, chacun crée son île, la ville est un archipel.

 

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